Promenade

                                                        Très cher lecteur,

  Depuis la première pluie, d’autres ont suivi. A présent le temps s’est rafraîchi. Une vingtaine de degrés baigne Hanoi, s’y promener est agréable comme un doux automne. Ce devrait être la saison la plus fraîche de l’année.

  La fébrilité  de la ville s’atténue au fur et à mesure que l’on s’éloigne du centre, partant en promenade vers quelque curiosité. Ceinturé par le lac, l’îlot verdoyant héberge une pagode. Calme et volupté. Chanceux, nous assisterons à des psalmodies répétitives, rythmées par le bol de métal et la cloche de bois.

  La structure largement sculptée, dont le bois s’est imprégné au fil des siècles du fumet de permanents bâtons d’encens en combustion, loge des autels ornementés à outrance et terriblement fournis de statues. L’éventuelle impression de kitsch pouvant se dégager de tous ces bibelots à l’aspect brillant et aux larges dorures prend un tout autre aspect au sein de ces lieux de prière.

  Toute promenade qui se respecte nécessite un  arrêt dans une petite boutique afin de déguster (l’ayant fort bien méritée) une ou deux Bia Hoi. La fameuse, agréable et bon marché pression locale. Mmmmh… ! Assis sur le trottoir, profitons-en pour regarder le monde en pleine activité.

   Moto, moto, moto, moto, pousse-pousse, moto, moto, vélo, moto, moto, moto, moto, palanche, moto, moto, moto,      voiture, moto, moto, pousse-pousse, moto, moto…un par un parfois, tous en même temps souvent, dans les deux, trois ou quatre sens.

   Rentrons à présent, mais la marche creuse, arrêtons-nous pour manger quelques beignets à la banane. Autre régal. Nos quelques phrases de Vietnamien, à part provoquer l’hilarité générale n’ont pas grand succès. Notre professeur, le vénérable Giang (prononcer Zan ( !), comme les bonbons) a bon espoir de nous voir bientôt parler sans problème. La difficulté majeure est, car c’est une langue à tons, la prononciation. Reprenons le prénom de Giang : prononcez Zan mais avec un imperceptible i tel « zian » et ensuite terminer par un « an » fermé comme pour prononcer le « g » final mais il ne faut pas l’entendre. Essayez donc et vous parviendrez à une approximation assez lointaine encore. C’est chouette, non ?

  Le soleil nous quitte pour vous faire profiter d’une belle après-midi.

                                                             A bientôt 

Comments

[Michdan]

j'ai tout, bêtement,effacé...C'est bien le blog,même très bien, un peu soupe au lait parfois. DONC quel bonheur de lire un si beau et vivant récit, impression de vous donner la main, c'est doux.Et bravo ZiAN-AN,le Vietnamien
c'est pour demain!
Côté reportage,Flo n'a qu'à bien se tenir.
Ici,neige et distribution d'affiches et tracts,chapeau et gants obligatoires,souvenez vous de ces deux objets si vous revenez un jour.
Les déco de Noël battent leur plein mais on sent encore la population frileuse.
Auto auto auto gadoue auto
Votre photo imprimée est superbe,je vous montre.
Vivement la suite du feuilleton,bisous

[les4b]

remerci pour les traducs.alors emerveille ou un peu decu de la vie la bas?
bien ce systeme de blog j'en avais entendu parler mais jamais essayer.nous,nous utilisons avec des amis MSN comme cela on peut discuter en direct quand ils sont connetés.vous connaissez?
comme cela on pourra avoir de vos nouvelles fréquemment. peut on envoyer des photos?
nous vous bisons et bonne continuations en attendant d'avoir de plus amples nvles
a++++++++++++ les4b
au fait cette nuit nous avons eu 5cm de neige

[jecri]

C'est plus qu'agréable de vous lire.
On s'y croirait: la lumière, les prières, les odeurs, les motos qui pétaradent et la bière, la fièvre et le calme....
Mais le vietnamien apparemment ça ne rentre pas tout seul!
C'est contagieux le bonheur. Rien qu'à vous lire on est heureux.
Ici l'automne est là le vent souffle et il paraît que la neige arrive!
Mais demain on prend le train .Nous allons faire la connaissance d'Alva. C'est un beau voyage aussi, non?
Merci pour les belles photos.
On vous embrasse.

[Jean-Pierre]

Très sympa de faire partager ce voyage à ceux qui actuellement ne peuvent pas voyager. En relisant ces lignes ma tête est envahie par ces odeurs d'Asie qui resteront à jamais gravées .