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Vietnam trip
1 décembre 2005

Pagode des Parfums

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                                         Connaissez-vous la pagode des parfums ?

Non ? Eh bien, venez la découvrir avec nous. Cette visite pas trop loin de Hanoi est recommandée par tous les guides que nous avons consultés. Tout d’abord, pourquoi ce nom ? Simplement parce que l’encens brûlé par les pèlerins a fini par imprégner l’atmosphère. La pagode est en effet un haut lieu de pèlerinage pour les Vietnamiens, en particulier durant le début du printemps. Les gens viennent très nombreux y prier et solliciter des faveurs, en particulier les couples pour avoir un enfant.

Tout commence pour nous à notre hôtel où le minibus vient nous chercher. La traversée de Hanoi se révèle longue, lente, voire périlleuse. A un moment nous sommes encadrés par deux voitures allant en sens inverse du nôtre, mais c’est courant ici. Ne parlons même pas des vélos et motos omniprésents. Nous sortons peu à peu de la ville pour découvrir un paysage tout plat de rizières, des villages disséminés, quelques arbres. Quelques cimetières, aussi et, assez fréquemment, des tombes dans les rizières. Nous traversons des villages plus ou moins spécialisés dans tel ou tel produit : bambous, cercueils, meubles, vente de porcs, etc. De loin en loin un paysan laboure une rizière avec son bœuf. La campagne prend ensuite un air plus rural et plus net, les digues sont plus élevées, il y a davantage d’arbres, de vaches, quelques chevaux, et les canards pullulent. Enfin des montagnes fantomatiques apparaissent dans la brume, puis se font plus concrètes. Nous arrivons au village de My Duc, où nous attend une paisible promenade en barque. Les petites vendeuses nous sollicitent avec acharnement et rouerie : c’est gratuit, on ne donne l’argent qu’au retour !

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Nous montons dans un bateau métallique où la rameuse peut emmener quatre personnes, et nous naviguons une heure sur une rivière dans un paysage magique . Nous sommes dans la carte postale d’eau, de lotus roses, de monts en pain de sucre recouverts d’arbres, foncés près de nous, et qui se perdent en teintes camaïeu vers le fond. Tout est tranquille et lent. Il paraît que chacun des cent monts a son nom, suivant la forme qu’il présente.

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Après le débarcadère commence l’épreuve : un pèlerinage, cela se mérite, et la pagode des parfums ne se découvre qu’au bout d’un long chemin pentu et marchu. Et dire qu’un système de télécabines à l’air flambant neuf y mène et pourrait nous conduire là-bas ! Il fait plus chaud que ce qu’il semblait au départ. Enfin nous arrivons sur un belvédère tout pavé, une terrasse, traversée par des arbres qui étaient là bien avant elle, et la porte menant à la pagode. Tiens, la pagode est en contrebas et pas sur la hauteur ! C’est ça, la pagode des parfums ? Une caverne ! Petite déception. Pourtant, en regardant de plus près, c’est bien une pagode. La caverne ressemble à la gueule ouverte d’un dragon, avec sa langue dans le fond. Autel et cloche sont visibles à l’entrée. Pour le reste, il faut pénétrer plus avant. Colonnes, draperies et concrétions laissent voguer l’imagination. L’une d’entre elles supporte des statues, un vaisseau doré, un joueur de flûte des marionnettes sur l’eau, et doit permettre d’obtenir un garçon. Une autre, pour obtenir une fille, est plus sobre. Et, tout en bas, on trouve un autel de pierre fabriqué en deux ans par l’un des pèlerins, et les bouddhas, dont l’un en pierre verte apporté par un autre pèlerin, et celui du fond est doté d’une auréole électrique clignotante.

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Pour notre déjeuner bien mérité, nous sommes dans une sorte de hangar en tôle. Là encore les arbres ont été préservés et intégrés à la structure, l’un des arbres a même un autel dans ses racines. Le repas ressemble fort à ceux que nous mangeons dans la rue à Hanoi : riz, omelette, tofu en sauce, « épinards », viande émincée et légumes, nems (ceux-ci ont peu de goût, c’est dommage), et une banane pour dessert.

Avant de repartir nous visitons la première pagode, presque en bas. Elle ressemble tout à fait à l’idée que l’on se fait d’une pagode, nous dirions un temple, chez nous. Elle rassemble des bâtiments sur plusieurs niveaux, des cours, des bassins, des bonzaïs, des statues. Beauté des bâtiments en bois aux toits de tuiles recourbés . On aimerait prendre le temps d’admirer le détail d’un pignon, la délicatesse d’une statue, la force d’une autre, la finesse d’un peinture sur un vase, la richesse des décorations, la paix des jardins. Et pour terminer, nous repartons avec l’image paisible d’un vieux digne à longue barbiche blanche et tunique orange, assis sur un banc, en contemplation devant l’un des bassins.

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Commentaires
M
Nous vous suivons au fil de l'eau et imaginons la magie de vos rencontres paysagères et humaines.<br /> Comment voyez vous le regard des autochtones sur vous ?<br /> C'est un beau cadeau que ces récits hedomadaires.<br /> Et les photos aussi...<br /> Merci.
D
Encore des jolies photos comme ca !
M
tout celà à l'air tellement ... irréel... tiré d'un graphisme japonais (ou vietnamien en l'occurance!)<br /> c'est magnifique !<br /> profitez bien et continuez à partager ces expériences avec nous tous!<br /> gros bisous de lorraine où il fait ces jours si pres de zéro degrès... ça n'vous dit plus rien c'est ça?! <br /> bisous
Vietnam trip
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